mercredi 21 septembre 2011

Photos du JNF "Vanille"

























Propos de l'architecte Michel JOUBERT
Ces bateaux, JNF 38 et JNF 34 sont inté­ressants de même que d'autres bateaux que l'on a fait comme les DaJu depuis le 40, le 36, le 31 ou même des bateaux plus gros, sont donc des bateaux relativement intéres­sants parce que c'est des bateaux qui sont capables d'extrêmement bien vieillir. On a mis au point avec Fricaud un procédé de fabrication qui nous semble particulière­ment remarquable qui s'appelle le « Strongall » qui est un matériau qui possède beaucoup des qualités de l'alumi­nium c'est-à-dire cette facilité d'entretien exceptionnelle, cette propreté qui est quand même intéressante, une certaine élégance mais en même temps sans tomber dans cer­tains travers de ce matériau quand on uti­lise les tôles fines — je ne dis pas que l'alu­minium en tôle fine soit une hérésie, loin de là — mais je pense que cela ne résiste pas aussi bien aux chocs que l'on l'imagine et le procédé « Strongall » est intéressant parce qu'on travaille avec des tôles fortes qui ont une résistance tout à fait exceptionnelle. On a donc les avantages de l'aluminium . sans en avoir tous les avantages puisqu'on est quand même sensiblement plus lourd qu'un bateau en aluminium traditionnel mais on atteint tout de même pas les poids de l'acier, par contre, on obtient un bateau qui a largement les mêmes résistances qu'un bateau en acier. On s'énerve pas mal sur ces bateaux parce que ça correspond à ce dont des gens qui sont en train de sentir qu'ils vont partir en retraite, ont besoin. C'est-à-dire, des bateaux dans lesquels on peut véritablement vivre, dans lesquels on peut avoir une confiance absolue à partir du moment où l'on a investi. On se dit que pendant 20 ans, ce bateau est normalement entretenu et pendant 20 ans voire 30 (le temps d'une retraite) les gens se sentent en sécurité vraiment totale. Ce sont des bateaux dont on a l'impression que l'inves­tissement va durer, qu'on ne risque pas le pépin majeur qui gâche une fin de vie. Je suis très sensible à ce phénomène parce qu'il y a quand même tous ces passages en pré-retraite dans cette économie qui est plus dure maintenant et je crois que beau­coup de gens qui ont eu une activité profes­sionnelle relativement importante pendant leur vie, qui ont un bon compte en banque, car ce ne sont pas des bateaux qui s'adressent à des types qui n'ont pas de ressources, il y a donc toute une catégorie de personnes qui se trouvent à la retraite à 50 ans, 55 ans, quelquefois même plus tôt par la force des choses et qui ont une irrésistible envie d'aller se balader. Ils ont encore de bonnes aptitudes physiques et ils ont envie de découvrir le monde plutôt que de se mor­fondre dans leur inactivité obligatoire. Et je crois que les bateaux qu'on a conçu en métal ou avec le Strongall ainsi que certains des bateaux en acier que l'on fait sont vrai­ment faits pour ce genre d'utilisation. Ils sont faits pour aller loin, pour y habiter peu nombreux et d'une extrême sécurité quant à la garantie du capital investi. Ça, c'est le côté bateau de voyage.